Les membres 2050Aujourd’hui

EPFL – École polytechnique fédérale de Lausanne

Institution signataire de la Charte 2050Aujourd'hui

Contribution à l'action climatique

L’EPFL s’engage à respecter le plan climatique du gouvernement suisse consistant à réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie de 50 % (par rapport aux niveaux de 2006) d’ici 2030, et à devenir neutre en carbone en compensant les émissions liées à l’énergie (à partir de 2020). Il vise en outre à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, que la Suisse a ratifié en 2017.

L’EPFL vise l’objectif zéro net d’ici 2040. Atteindre zéro émission nette signifie éliminer de l’air la même quantité de carbone que celle libérée par les opérations. L’EPFL a mis en place un certain nombre d’initiatives pour développer des technologies de captage, d’utilisation et de stockage du carbone; il s’agit notamment de l’initiative Solutions4Sustainability et de nombreux projets de recherche dans les laboratoires. L’école entend servir de laboratoire vivant pour tester les systèmes les plus prometteurs. Pour atteindre le zéro net, l’EPFL travaillera avec d’autres organisations du domaine des Écoles polytechniques fédérales à travers les initiatives SCENE (Swiss Center of Excellence on Net-Zero Emissions) et Speed2Zero. Puisque les nouvelles technologies ne suffiront pas à amener l’EPFL à zéro émission nette, la priorité absolue reste la réduction des émissions de carbone.

Les points mentionnés ci-dessous sont les points forts de l’action climatique de l’EPFL. Pour plus de détails sur les politiques, les objectifs et les réalisations, veuillez consulter le rapport complet de la Stratégie Climat et Développement Durable de l’EPFL.

Actions thématiques

Alimentation

La communauté EPFL compte actuellement environ 16’000 personnes et la nourriture qu’elles consomment sur le campus représente environ 13% des émissions totales de carbone (>6’000 tonnes d’équivalent CO2 en 2019). La moitié de ces émissions proviennent des produits carnés, même si ces produits représentent moins de 15 % du total des achats alimentaires. L’EPFL a déployé en 2019 une ambitieuse stratégie de restauration durable qui vise à modifier radicalement la consommation alimentaire sur le campus, en mettant l’accent sur des repas à base de produits frais, locaux et de saison et des plats savoureux, équilibrés sur le plan nutritionnel, abordables (surtout pour les étudiants) et le tout avec l’impact environnemental le plus faible possible.

Réalisations 2022

  • Émissions de carbone liées à l’alimentation réduites de 6,1 kg à 4,7 kg d’équivalent CO2 par kg de nourriture achetée (par rapport à 2019)

 

Alimentation durable de l’EPFL

Biodiversité

Le campus lausannois (bâtiments, parcours, circulation, intégration de sculptures, plantation de verdure) a été conçu dans les années 70 comme un « Gesamtkunstwerk » (œuvre d’art totale), c’est-à-dire à la manière d’un paysage conçu comme un microcosme autonome. Cependant, à mesure que de nouveaux bâtiments ont été construits pour répondre à la croissance du campus, la proportion de surfaces minéralisées a augmenté au détriment des surfaces perméables et végétalisées.

Un schéma directeur de la mobilité et des espaces publics est en cours d’élaboration, avec pour objectif de créer un campus plus inclusif, accessible et durable. Il visera à intégrer les espaces publics non aménagés dans les plans de grands projets de construction, de densification et de rénovation des infrastructures, avec l’ambition de créer des espaces extérieurs plus accueillants, apaisés et résilients face au changement climatique.

Réalisations 2022

  • Projet Campus Piéton lancé dans une démarche participative.
  • Etude diagnostique des zones stratégiques pour la biodiversité.
  • 200 arbres et 450 arbustes plantés, dans le cadre de la végétalisation de la canopée (1000 arbres à planter en 5 ans).
  • 42’000 bulbes de narcisses plantés, dans le cadre de la stratégie de floraison du campus visant à augmenter l’apport de pollen pour nos pollinisateurs.

 

Campus durable de l’EPFL

Énergie

En 1978, suite au premier choc pétrolier, l’EPFL prend la décision visionnaire d’installer sur le campus de Lausanne une centrale électrique qui tire l’énergie thermique du lac Léman. L’usine a ensuite été rénovée afin qu’en 2022, le campus soit entièrement sans pétrole. Aujourd’hui, on estime que 54% de l’énergie consommée provient du lac Léman, 6% du gaz naturel et 40% de l’électricité. En Suisse, environ la moitié de l’énergie électrique provient de sources renouvelables. Cependant, le campus émet toujours plus de 16’000 tonnes équivalent CO2 par an, ce qui représente environ un tiers de l’empreinte carbone mesurée. Cela est dû à l’impact considérable sur les émissions de CO2 de l’importation en hiver d’électricité issue de combustibles fossiles en Suisse.

Réalisations 2022

  • Travaux de rénovation de la centrale thermique du campus de Lausanne achevés pour en faire un campus sans pétrole
  • Data center de 2 MW connecté à la centrale thermique du campus de Lausanne, pour que les serveurs soient refroidis à l’eau du lac et que la chaleur qu’ils génèrent soit récupérée
  • Le système de conversion d’énergie moyenne-basse tension du campus de Lausanne est passé de 21kV à 20kV, réduisant ainsi la consommation d’énergie de 3%
 

Gestion des déchets

La politique d’achats de l’EPFL suivra une approche globale d’économie circulaire qui comprend la remise en question des besoins, l’allongement de la durée de vie des équipements et la valorisation des déchets. L’EPFL estime actuellement qu’en ajoutant les produits et services achetés aux émissions de carbone mesurées (à l’exclusion des émissions liées à l’informatique, à l’alimentation et aux voyages, qui sont déjà prises en compte), on doublerait son empreinte carbone. Les critères d’achat – qu’il s’agisse de sélection de fournisseurs ou de produits et services spécifiques – intégreront systématiquement des facteurs sociaux, environnementaux et économiques et prendront en compte l’ensemble du cycle de vie du produit ou du service en question. Cela implique de nouer des partenariats avec des fournisseurs partageant la vision de l’EPFL, pour guider la communauté vers des pratiques durables.

Réalisations 2022

  • Premières estimations réalisées sur l’empreinte carbone liée aux achats
  • Premier « Café de réparation » régulier organisé

 

Achats et déchets de l’EPFL

Mobilité

Principale source d’émissions de CO2 en 2022, avec 38% issus des déplacements académiques et 12% issus des déplacements domicile-travail, la mobilité a été identifiée comme une priorité pour réduire l’empreinte environnementale de l’EPFL.

Voyage académique

Rencontrer des pairs et participer à des événements internationaux est un élément clé du processus de recherche. Il donne l’opportunité aux scientifiques de partager leurs idées, de construire des réseaux professionnels et de renforcer leur visibilité. De la même manière, les étudiants peuvent bénéficier de programmes d’échanges, de voyages d’études et de stages à l’étranger. Pourtant, les déplacements académiques constituent la principale source d’émissions de gaz à effet de serre de l’EPFL, générant l’équivalent d’environ 16’600 tonnes d’équivalent CO2 avec plus de 20’000 vols effectués en 2019.

Les objectifs de la Stratégie Climat et Développement Durable de l’EPFL visent une réduction d’au moins 30% des émissions carbone liées aux déplacements académiques d’ici 2030 (réf. 2019), à travers: 1) une révision de la politique de voyages de l’EPFL, 2) l’incitation à une réduction volontaire du transport aérien et 3) l’amélioration des infrastructures de vidéoconférence.

Réalisations 2022-2023

Une nouvelle politique de déplacements professionnels et étudiants est entrée en vigueur en janvier 2023 comprenant:

  • Toutes les réservations de voyage doivent être effectuées via une agence de voyages centrale
  • Utilisation du train pour des destinations en Europe accessibles en moins de 6 heures
  • Réservation prioritaire de vols directs et de compagnies aériennes efficaces en termes de CO2
  • Réservation en classe économique pour les vols de moins de 6 heures
  • Utilisation de véhicules privés à des fins professionnelles limitée à des cas exceptionnels.

La mise en œuvre de ces lignes directrices en matière de voyages a été soutenue par une campagne de sensibilisation sur l’impact climatique du transport aérien.

Mobilité pendulaire

Depuis 2003, l’EPFL réalise des enquêtes de mobilité auprès de ses étudiants et collaborateurs pour comprendre l’évolution des pratiques de mobilité, planifier les infrastructures de transport et calculer l’impact environnemental des déplacements domicile-travail. Entre 2003 et 2021, et suite à la mise en place du Plan de mobilité de l’EPFL, les résultats ont révélé une transformation profonde des comportements de mobilité, avec notamment: 1) une augmentation exponentielle de la part de la marche (de 4% à 16%) et du vélo (de 13% à 26%), tant chez les étudiants que chez les personnels, 2) une forte diminution du recours aux transports individuels motorisés (de 34% à 18%), notamment par le personnel.

Réalisations 2022-2023

Des études diagnostiques ont été réalisées sur différentes thématiques de mobilité pendulaire, telles que:

  • L’accès aux espaces extérieurs pour les personnes à mobilité réduite, dans le but d’apporter une vision globale des équipements pour aménager un campus accessible et inclusif.
  • Le stationnement des voitures en prévision de la révision de la politique de stationnement de l’EPFL, qui vise à réduire de 30% le nombre de places de stationnement sur le campus d’ici 2025.
  • Quantifier l’impact environnemental des livraisons à l’EPFL, avec une proposition de plan d’action pour le réduire.

 

Voyages académiques de l’EPFL

Mobilité pendulaire de l’EPFL

Numérique responsable

En tant qu’école technologique, l’EPFL est particulièrement sensible à l’impact environnemental de ses systèmes informatiques. Cet impact provient non seulement des émissions de gaz à effet de serre, mais également de l’utilisation de ressources naturelles telles que l’énergie, l’eau et les terres rares. Environ 10% de l’empreinte carbone de l’EPFL en 2019 provenait de la fabrication d’équipements informatiques, notamment d’ordinateurs, d’écrans et de tablettes, tandis que 4% supplémentaires (soit 6’800 tonnes d’équivalent CO2) provenaient de la consommation d’énergie liée à l’informatique. Consciente de ses besoins numériques toujours croissants, tant pour l’enseignement que pour la recherche, l’EPFL s’engage à mettre en œuvre une stratégie informatique durable exemplaire.

Réalisations 2022

  • Système d’eau de lac installé pour refroidir trois centres de données (0,5MW, 1MW et 2MW) et récupérer la chaleur générée par les serveurs.
  • Empreinte carbone annuelle du système informatique du campus mesurée.
  • Projet pilote réalisé pour un site internet bas carbone (site de l’Unité Développement Durable de l’EPFL).
  • Projet pilote de service de réparation de smartphone pour toute la communauté EPFL

 

Numérique responsable de l’EPFL

Gestion des déchets

La politique d’achats de l’EPFL suivra une approche globale d’économie circulaire qui comprend la remise en question des besoins, l’allongement de la durée de vie des équipements et la valorisation des déchets. L’EPFL estime actuellement qu’en ajoutant les produits et services achetés aux émissions de carbone mesurées (à l’exclusion des émissions liées à l’informatique, à l’alimentation et aux voyages, qui sont déjà prises en compte), on doublerait son empreinte carbone. Les critères d’achat – qu’il s’agisse de sélection de fournisseurs ou de produits et services spécifiques – intégreront systématiquement des facteurs sociaux, environnementaux et économiques et prendront en compte l’ensemble du cycle de vie du produit ou du service en question. Cela implique de nouer des partenariats avec des fournisseurs partageant la vision de l’EPFL, pour guider la communauté vers des pratiques durables.

Réalisations 2022

  • Premières estimations réalisées sur l’empreinte carbone liée aux achats
  • Premier « Café de réparation » régulier organisé

 

Achats et déchets de l’EPFL

Empreinte carbone et émissions par champ d'application

La méthodologie de mesure des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 2050Aujourd’hui suit le Protocole des GES. Ce protocole fournit aux organisations des normes et des orientations pour mesurer et gérer les émissions responsables du réchauffement climatique. Il a été créé en 1998 dans le cadre d’un partenariat entre le World Resources Institute (WRI) et le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (World Business Council for Sustainable Development, WBCSD).

Selon le Protocole des GES, la répartition des émissions se fait par champs d’application :

Le champ d’application 1 (scope 1) représente les émissions directes liées à la consommation de combustibles fossiles.

Le champ d’application 2 (scope 2) représente les émissions indirectes liées à la production d’électricité, de vapeur, de chauffage et de refroidissement achetés et consommés par l’entreprise déclarante.

Le champ d’application 3 (scope 3) comprend toutes les autres émissions indirectes qui se produisent dans la chaîne de valeur d’une entreprise (c’est-à-dire les biens ou services achetés, les voyages d’affaires, les déplacements des employés).

L’empreinte carbone de 2050Aujourd’hui prend en compte les émissions déclarées générées par les activités de l’institution sur une année et est divisée par catégories :

Énergie et eau

Elle prend en compte la quantité d’électricité consommée, produite et achetée par l’institution. L’énergie consommée pour chauffer et/ou refroidir les bâtiments de l’institution et l’eau consommée sont également incluses.

Mobilité

Elle prend en compte les voyages d’affaires et les déplacements domicile-travail (sur la base d’une enquête).

Alimentation

L’impact CO2 de l’alimentation comprend la restauration de l’institution et la consommation individuelle (sur la base d’une enquête) pendant les heures de travail.

Biens achetés

Le périmètre des biens achetés est fixé à une liste de nouveaux équipements de bureau, de nouveaux équipements de mobilité (véhicules) et de matériaux de construction.

Déchets

Le périmètre de l’inventaire des déchets est fixé à la production de déchets provenant des installations et des opérations internes de l’institution.
Il convient de noter que les données collectées par les membres de 2050Today pour chaque empreinte carbone ne sont pas encore totalement standardisées et pourraient ne pas être entièrement complètes. La collecte des données est progressivement harmonisée et améliorée. Par conséquent, les comparaisons directes entre les tCO2 / employé parmi les institutions – que ce soit en général ou par secteur – ne sont pas encore possibles ni pertinentes. Afin de garantir la fiabilité, la précision et la mise à jour régulière de l’évaluation de l’empreinte carbone, 2050Aujourd’hui est conseillé par un comité scientifique international de l’empreinte carbone.

Empreinte carbone

La publication de l'empreinte carbone est actuellement en révision.

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