Le plan d’action climatique succinct est destiné aux petites institutions ou aux institutions qui ont des difficultés à trouver les ressources suffisantes pour définir un plan d’action climatique complet et utiliser pleinement les outils fournis par 2050Aujourd’hui. Le plan d’action succinct consiste en une version abrégée du plan d’action complet recommandé par la Charte 2050Aujourd’hui. Il vous permet de mettre en œuvre rapidement des actions ayant un impact significatif.
Le plan d’action succinct est un plan d’action simplifié et pré-rempli qui contient une liste de 14 actions prioritaires à fort impact dans les domaines de l’Alimentation,de l’Energie et de la Mobilité, avec des objectifs fixés pour 2025, 2028 et 2030. Ces actions ont été choisies parmi les plans d’action sectoriels plus larges, car elles sont les plus adaptées au contexte opérationnel des missions permanentes. Veuillez noter que ce plan d’action peut être complété par des mesures supplémentaires issues du plan d’action global.
En adoptant et en mettant en œuvre le plan d’action succinct, les missions permanentes ou d’autres institutions de taille similaire pourraient parvenir à réduire leurs émissions de GES de 40 % en moyenne d’ici à 2030.
Lignes directrices pour les plans d’action succincts
Représentant en moyenne 69 % des émissions de gaz à effet de serre des Missions permanentes, la mobilité est un secteur prioritaire pour atteindre les objectifs de réduction préconisés par la Charte 2050Aujourd’hui. La plupart de ces émissions proviennent des voyages d’affaires, en particulier des voyages en avion. Une part plus faible, mais néanmoins importante, provient également des déplacements domicile-travail des employés.
En mettant en œuvre les actions recommandées, il est possible de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre liées à la mobilité.
▶ Actions proposées
▶ Explication
→ Définir une politique durable en matière de voyages d’affaires
Une politique de mobilité durable peut modifier efficacement les habitudes de déplacement des employés en fournissant des orientations claires et en impliquant la direction dans le processus. Pour garantir des résultats probants, nous recommandons ce qui suit :
Encourager les réunions virtuelles comme alternative aux déplacements
Développer des mécanismes d’incitation internes (par exemple, un budget carbone par département)
Faire du train le mode de transport obligatoire pour les trajets de courte et moyenne distance (en définissant des critères clairs).
Faire de la classe économique/économie plus la classe par défaut pour les voyages en avion
Privilégier les vols directs et choisir les compagnies aériennes les plus efficaces en termes d’émissions de CO2
Interdire les vols entre les villes suisses, y compris les vols de correspondance
→ Fixer des objectifs spécifiques de réduction des émissions de CO2 pour les voyages en avion
La fixation d’objectifs spécifiques fournit des repères clairs et mesurables qui peuvent être suivis dans le temps. Cela permet d’évaluer les progrès accomplis et de déterminer si les mesures mises en œuvre sont efficaces ou doivent être adaptées. Par exemple, fixer un objectif de réduction de 30 % des émissions liées à l’aviation d’ici à 2030.
→ Créer une subvention pour les transports en commun et donner accès à une plateforme de covoiturage à vos employés.
Inciter les membres du personnel à utiliser les transports publics plutôt que les transports privés. Les avantages du covoiturage sont la réduction des embouteillages, la réduction des émissions, la réduction des coûts et la réduction de la pollution de l’air ambiant. Le covoiturage peut également contribuer à renforcer le moral de l’équipe et les liens personnels.
→ Passer à un parc de véhicules à faible émission de carbone
Le parc automobile de votre institution est responsable d’émissions directes du champ d’application 1 en raison de l’utilisation de combustibles fossiles. Le passage à des véhicules à faible émission de carbone peut contribuer à éviter les émissions directes (champ d’application 1) et à réduire de moitié les émissions totales associées à l’utilisation et à l’acquisition de ce parc de véhicules.
Energie
Pourquoi c’est important
La consommation d’énergie représente en moyenne 25 % des émissions de gaz à effet de serre des missions permanentes. La plupart des systèmes de chauffage étant encore alimentés par des combustibles fossiles, le chauffage reste la principale source de ces émissions. La transition vers des sources d’énergie à faible teneur en carbone, telles que le chauffage urbain ou les pompes à chaleur, devra être planifiée afin de parvenir à une réduction significative des émissions. Comme la plupart des missions permanentes louent leurs bureaux, il est recommandé de communiquer et de coordonner ces actions avec le propriétaire du bâtiment.
En mettant en œuvre les actions recommandées, il est possible de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie.
▶ Actions proposées
▶ Explication
→ Remplacer le gaz pour le chauffage (bureaux) par des pompes à chaleur
Le chauffage par pompe à chaleur évite les émissions directes et émet 4 fois moins de CO2e qu’une chaudière à gaz. Il est recommandé de consulter le propriétaire de votre bâtiment sur les projets de décarbonation du système de chauffage. Si de tels plans existent, vous pouvez les intégrer dans votre plan d’action selon le calendrier proposé.
→ Installer des panneaux solaires photovoltaïques sur le toit de votre bâtiment
Grâce à l’amélioration des performances photovoltaïques et à l’augmentation des coûts, il est possible de produire de l’énergie propre et renouvelable sur place. 2050Aujourd’hui a réalisé et partagé une étude technico-économique du potentiel solaire des toits de vos bureaux et résidences. Nous vous recommandons de partager cette information avec votre propriétaire et de lui demander s’il envisage d’installer des panneaux solaires sur le toit de votre bâtiment.
→ Réduire le chauffage pendant la nuit et les week-ends, et adapter les heures de régulation aux heures d’occupation réelles des bâtiments
Il est recommandé de demander au propriétaire de votre bâtiment ce qui a déjà été fait en matière d’efficacité énergétique dans votre bâtiment. Vous pouvez lui envoyer la liste des actions recommandées et lui demander ce qui a été mis en œuvre ou planifié, ainsi que les dates prévues, afin de les inclure dans votre plan d’action.
→ Remplacee des tubes fluorescents par des tubes LED
Selon SuisseEnergie, le passage aux tubes LED, plus efficaces que les tubes fluorescents, permet de réduire la consommation d’énergie de l’éclairage de 50 à 90 %.
→ Arrêter la ventilation en dehors des heures d’occupation
La ventilation est un facteur important de la consommation d’électricité dans les immeubles de bureaux, mais de simples ajustements peuvent réduire de manière significative la consommation d’énergie sans compromettre le confort.
Alimentation
Pourquoi c’est important
L’alimentation représente 28% de l’impact environnemental de la consommation en Suisse, devant le logement (24%) et la mobilité (12%). Pour les Missions permanentes, l’alimentation représente en moyenne 4 % des émissions, ce qui en fait le troisième secteur émetteur. Les émissions proviennent principalement des repas financés ou fournis lors des réceptions et événements organisés par les Missions. Bien que son impact sur la réduction globale des émissions puisse être plus faible que celui d’autres secteurs, les actions liées à l’alimentation permettent des améliorations tangibles qui peuvent être mises en œuvre rapidement et avec un investissement minimal.
En promouvant des choix alimentaires durables lors d’événements et de réceptions, les missions ont l’occasion de sensibiliser leurs invités et leur personnel, et de souligner leur engagement à réduire leur impact environnemental conformément à la Charte 2050Aujourd’hui.
En mettant en œuvre les actions recommandées, il est possible de réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation.
▶ Actions proposées
▶ Explication
→ Offrir un vaste choix de produits cultivés en Suisse ou répondant aux normes PER, pour un minimum de x % (en fonction des quantités).
Privilégier les produits issus de l’agriculture suisse ou répondant aux normes PER permet de soutenir l’agriculture nationale, de réduire les émissions liées aux importations et de garantir des normes environnementales et de qualité élevées. La Charte de l’alimentation durable de la Ville de Genève recommande un minimum de 70% de produits alimentaires suisses.
→ Proposer une large sélection de produits locaux avec des labels régionaux, tels que GRTA, Vaud+ ou similaires, pour un minimum de x % (en fonction des quantités).
Donner la priorité aux produits locaux portant un label régional permet de soutenir l’économie locale, de réduire les émissions dues au transport et de promouvoir l’agriculture durable. La Charte de l’alimentation durable de la Ville de Genève recommande un minimum de 30 % de produits GRTA.
→ Sélectionner des produits avec un label crédible tel que Bourgeon Bio, Demeter, ordonnance bio Suisse, AB bio (EU), pour un minimum de x % (basé sur les quantités).
Le choix de produits certifiés biologiques garantit des pratiques agricoles durables qui protègent la biodiversité, réduisent l’utilisation de produits chimiques et soutiennent les écosystèmes locaux. La Charte de l’alimentation durable de la Ville de Genève recommande un minimum de 20% de produits biologiques.
→ Proposer une majorité de repas végétariens (sans viande ni poisson) lors de réceptions ou d’événements.
Les repas contenant de la viande émettent en moyenne 2 à 3 fois plus de CO2e que les repas végétariens. La Charte de l’alimentation durable de la Ville de Genève recommande de proposer 2/3 de plats végétariens lors des manifestations.
→ Interdire tous les produits consommables à usage unique (pailles, agitateurs, baguettes, sous-verres, etc.) lors de réceptions ou d’événements.
Les consommables à usage unique génèrent des déchets excessifs et nécessitent souvent de longs délais de décomposition. Leur élimination permet de réduire les déchets et de soutenir les objectifs de développement durable en encourageant les solutions de remplacement réutilisables ou compostables.
Pour découvrir d’autres actions et élargir la portée de votre démarche climatique veuillez consulter le plan d’action complet
Le périmètre de l’inventaire 2050Aujourd’hui est fixé à l’achat d’électricité du réseau (en kWh) directement par l’institution ou par l’intermédiaire de l’entité qui gère l’installation. Si l’électricité est produite (par des panneaux solaires photovoltaïques par exemple) et consommée sur place, elle est également prise en compte dans l’inventaire. Toutes les émissions provenant de l’électricité du réseau achetée et consommée par l’institution font partie du champ d’application 2. Parmi l’électricité produite et consommée sur place, les émissions provenant des installations de production combinée de chaleur et d’électricité, du pétrole et du gaz naturel font partie du champ d’application 1.
Selon le GHG Protocol, si une institution peut obtenir des données spécifiques à un produit sous la forme de garanties d’origine, de certificats, de contrats ou d’autres instruments contractuels, elle déclarera deux totaux de champ 2 pour l’inventaire global des GES : l’un basé sur le marché et l’autre basé sur l’emplacement. Afin de refléter le plus fidèlement possible la réalité physique des émissions de GES, 2050Aujourd’hui rapporte les émissions basées sur la localisation.
La méthode basée sur la localisation est calculée à l’aide de l’outil d’évaluation Horocarbon UNIGE pour mesurer le facteur d’émission moyen du réseau pour Genève.
Nous avons ensuite catégorisé l’électricité achetée au réseau en fonction de sa source. Pour l’électricité achetée à SIG, elle comprend différents types de produits tels que Electricité Vitale Bleu ou Electricité Vitale Soleil. Il peut également y avoir une part d’électricité provenant du charbon, du pétrole, du solaire ou de l’éolien. Dans cet inventaire, les institutions peuvent remplir le tableau correspondant avec des données basées sur la source de production de l’électricité qu’elles ont achetée.
La méthodologie de l’empreinte carbone de 2050Aujourd’hui ne prend en compte que la méthode basée sur la localisation, ou en d’autres termes les émissions de l’électricité du réseau. Les données spécifiques aux produits peuvent être fournies par le biais du formulaire de saisie des données à des fins d’information et référencées en conséquence, mais elles ne sont pas prises en compte dans les calculs de GES.
Chauffage et refroidissement
Pour cette catégorie, la quantité de la source d’énergie consommée pour chauffer et/ou refroidir le bâtiment de l’institution est incluse (par exemple, litres de mazout, m3 de gaz naturel, kWh d’électricité). Si l’institution bénéficie du système GeniLac, elle peut indiquer la quantité totale d’eau utilisée par le système au cours de l’année.
Si une institution achète des services de chauffage ou de refroidissement auprès d’un chauffage urbain ou d’un produit SIG, cette partie des émissions appartiendrait au champ d’application 2. Si une institution produit du chauffage ou de la climatisation sur site à partir de sources d’énergie telles que le gaz naturel ou le pétrole, cette partie des émissions appartiendrait au champ d’application 1. Nous avons également catégorisé le chauffage et le refroidissement en fonction de leur source, afin que les institutions puissent remplir le tableau correspondant avec des données basées sur la source de production.
Le périmètre de refroidissement comprend également l’utilisation de réfrigérants pour la climatisation. Si les réfrigérants, qui font partie des GES, fuient ou sont libérés directement dans l’atmosphère, cette partie des émissions fait partie du champ d’application 1. Si l’on considère la chaîne de valeur de la production de réfrigérants, elle appartient au champ d’application 3.
L’eau
Le périmètre de l’inventaire 2050Aujourd’hui est fixé à la consommation d’eau par l’institution. La méthode nécessite la collecte de données sur l’eau en m3 ou en litres. Les émissions liées à la consommation d’eau appartiennent au champ d’application 3.
Mobilité
Le secteur de la mobilité est divisé en deux catégories en fonction de la propriété des véhicules. Les émissions provenant du transport dans des véhicules possédés ou loués par l’institution sont comptabilisées dans le champ d’application 1 (pour la consommation de carburant) ou le champ d’application 2 (pour la consommation d’électricité), tandis que les émissions provenant du transport dans des véhicules non contrôlés par l’institution (par exemple, les voyages d’affaires des employés et les déplacements domicile-travail des employés) font partie des émissions de GES du champ d’application 3. L’institution doit être particulièrement prudente si elle possède des véhicules électriques afin d’éviter un double comptage des émissions de GES (la consommation d’électricité des véhicules électriques pourrait être déjà incluse dans la consommation d’électricité du bâtiment).
Les données sur les trajets domicile-travail des employés sont collectées au moyen d’un questionnaire flash en ligne envoyé directement aux employés des institutions. Les données de cette section font partie des émissions de GES du champ 3, catégorie 7 (déplacements domicile-travail des employés). Ces données anonymes sont traitées directement par 2050Aujourd’hui et seront rapportées dans le calcul de l’empreinte carbone globale des institutions.
Véhicules appartenant à l’institution
Un résumé de la flotte de véhicules est demandé, et la méthode requiert la collecte de données sur les distances parcourues (km) ou sur la consommation de carburant (kWh d’électricité ou litres d’essence, de diesel, de gaz naturel ou de biocarburant) par type de véhicule.
Véhicules n’appartenant pas à l’institution
Les données relatives aux déplacements professionnels et aux déplacements domicile-travail des employés sont collectées à des fins de déclaration. Les données de cette section font partie des émissions de GES du champ d’application 3, catégorie 6 (déplacements professionnels). Les données sur la mobilité terrestre, tout comme les données sur les véhicules appartenant à l’institution, sont collectées pour les distances parcourues (km) ou pour la consommation de carburant (kWh d’électricité ou litres d’essence, de diesel, de gaz naturel ou de biocarburant) par type de véhicule. Pour la mobilité aérienne, la méthode exige que l’institution partage des informations sur les distances parcourues (km cumulés) et/ou les émissions de GES associées (tCO2-eq.). La part des vols compensés peut également être insérée dans le formulaire.
Pour les vols, 2050Aujourd’hui utilise les facteurs de Mobitool version 3.0 pour estimer les émissions de GES. Le calcul est basé sur la méthode Atmosfair qui inclut les références et la méthode de l’OACI. Outre les émissions de CO2 pures, il existe également des émissions non CO2 pour les vols, qui sont également enregistrées, calculées et rapportées avec leur impact sur le climat selon la méthode Atmosfair. Cette méthode utilise les dernières connaissances de la science du climat selon le GIEC et la littérature évaluée par les pairs.
Le nombre de nuits d’hôtel des employés dans le cadre d’un voyage d’affaires est inclus dans le périmètre Mobilité. Cette partie des émissions appartient au champ d’application 3.
Alimentation
Ce secteur comprend des indicateurs sur la consommation d’aliments et de boissons offerts par l’institution. Il comprend la nourriture et les boissons servies à la cafétéria de l’institution et/ou lors d’événements internes. Ces indicateurs font également partie des émissions du champ d’application 3, catégorie 1 avec une limite » du berceau à la porte « . La consommation alimentaire individuelle des employés pendant les heures de travail est également mesurée.
Dans ce secteur, 2050Aujourd’hui utilise également la méthode des données moyennes.
Matériel acheté
Le paramètre de ce secteur est défini par une liste de nouveaux équipements de bureau, de nouveaux équipements de mobilité (véhicules) et de matériaux de construction. Les indicateurs énumérés font partie des émissions de GES du champ d’application 3, catégorie 1 (Biens et services achetés) avec une limite « du berceau à la porte » ou « en amont » (extraction, production et transport des biens achetés ou acquis par l’institution déclarante au cours de l’année).
Pour calculer les émissions des biens et services achetés, 2050Aujourd’hui utilise la méthode des données moyennes, c’est-à-dire qu’elle estime les émissions des biens et services en recueillant des données sur la masse (par exemple, les kilogrammes ou les livres), ou d’autres unités pertinentes de biens ou services achetés, et en les multipliant par les facteurs d’émission secondaires pertinents (par exemple, la moyenne de l’industrie) (par exemple, les émissions moyennes par unité de bien ou de service).
Déchets
Le périmètre de l’inventaire des déchets 2050Aujourd’hui est fixé à la production de déchets provenant des installations et des opérations internes de l’institution au cours de l’année déclarée. Seul le traitement des déchets dans les installations détenues ou exploitées par des tiers est inclus dans le champ d’application 3. La méthode exige la collecte de données sur les quantités de déchets par type de déchets (par exemple, papier, PET, métal, biodégradable) et par type de traitement et d’élimination (recyclé/réutilisé et non recyclé). L’inventaire des déchets fait partie des émissions du champ d’application 3, catégorie 5 (déchets générés dans le cadre des opérations). Le traitement des déchets générés dans le cadre des opérations est classé dans une catégorie du champ d’application 3 en amont, car les services de gestion des déchets sont achetés par l’institution déclarante.
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