En tant que directeur de cette fondation au cœur de la Genève internationale, je crois fermement que nos actions définissent notre impact. En louant des bureaux et des centres de conférences à des organisations internationales et en accueillant certains membres du programme 2050Today, nous façonnons ensemble l'avenir durable que nous aspirons. Notre engagement est clair : réduire notre empreinte carbone à zéro d'ici 2050 au sein du programme 2050Today. Ainsi, nous construisons des espaces où l'innovation et la durabilité convergent, ouvrant la voie à un avenir meilleur et plus prometteur pour tous.
Thierry Regenass, Directeur de la FIPOI
en mettant en œuvre son plan d’action climatique, la FIPOI vise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 35% (par rapport aux niveaux de 2022)
Actions achevées en 2024 : 31
Actions à mettre en oeuvre d’ici 2030: 20
Actions achevées en 2024 : 29
Actions à mettre en oeuvre d’ici 2030: 20
Actions achevées en 2024 : 9
Actions à mettre en oeuvre d’ici 2030: 42
La Fondation des Immeubles pour les Organisations Internationales (FIPOI) fournit des infrastructures et des services dans les domaines de l’immobilier et des conférences aux acteurs de la Genève internationale. Dans ses activités, la FIPOI s’engage fortement en faveur de l’action climatique, avec la durabilité au cœur de son approche. En effet, la fondation s’efforce de développer des projets immobiliers qui minimisent leur impact sur l’environnement et contribuent à la durabilité à long terme. En participant à l’initiative 2050Aujourd’hui, la FIPOI démontre sa contribution active à la réalisation des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, notamment dans la lutte contre le changement climatique.
Notre partenaire exclusif en restauration a reçu les labels ISO 14001 et « Fourchette Verte », garantissant des produits locaux et de saison. Il détient également le label GRTA identifiant les produits agricoles de la région genevoise. Nous avons récemment choisi d’offrir des bouteilles en verre et de réduire l’utilisation globale de PET pour les conférences se déroulant dans l’un de nos cinq sites.
Nous possédons quatre ruches situées au CICG. Ces ruches sont entretenues de manière durable sans produits chimiques et, grâce à leur proximité avec le Jardin Botanique, leur miel est riche et floral. Elles sont certifiées biologiques, et du miel est produit chaque année et vendu à l’accueil du CICG.
La réduction de la consommation d’énergie et des émissions fait depuis longtemps partie de la mission de la FIPOI. Dès 2007, la fondation s’est connectée au premier réseau hydrothermal Genève-Lac-Nations (GLN), utilisant l’eau du lac Léman pour chauffer et refroidir certains de ses bâtiments.
La FIPOI participe au programme ECO-21 de SIG (Services Industriels de Genève) par le biais d’un partenariat visant à réduire sa consommation d’énergie. Ce programme, appelé Vision Négawatt, est réservé aux entreprises classées comme « grands consommateurs », catégorie à laquelle appartient la FIPOI en raison de son vaste portefeuille immobilier. Vision Négawatt aide la FIPOI à mettre en œuvre une politique énergétique cohérente grâce à un suivi personnalisé, un soutien à l’établissement d’un système de gestion de l’énergie et la fourniture de subventions pour des initiatives de performance énergétique. Ce partenariat réduit considérablement les émissions liées à l’énergie et aux activités liées aux bâtiments de la FIPOI.
Dans le cadre de son objectif plus large de réduire la consommation électrique et thermique des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC), la FIPOI a, parmi plusieurs autres initiatives, installé un système de comptage de personnes au Centre International de Conférences de Genève (CICG). Ce système permettra une optimisation de l’exploitation des grandes salles de conférence en fonction des besoins réels. Cette initiative concrète s’inscrit dans une démarche visant à aller vers un avenir plus durable.
La FIPOI utilise des gobelets biodégradables.
Certains des équipements de la FIPOI sont équipés de bornes de recharge pour véhicules électriques, permettant aux employés possédant des véhicules électriques de se rendre au travail et de recharger sur place.
Incitation à la mobilité douce grâce à une contribution financière à l’achat par les employés d’un vélo électrique ou d’une carte de transport en commun.
Nous collaborons avec une compagnie de taxis qui réserve exclusivement des véhicules hybrides ou électriques plutôt que des moteurs à combustion interne.
La déclaration sur la « Responsabilité numérique d’entreprise » (RNE) a été rédigée.
L’équipe informatique a discuté des 48 objectifs et a attribué chacun d’eux à une personne responsable, selon la définition RACI.
Nous avons établi la structure des indicateurs de performance clés (KPI) et nous avons créé le modèle de rapport.
La méthodologie de mesure des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 2050Aujourd’hui suit le Protocole des GES. Ce protocole fournit aux organisations des normes et des orientations pour mesurer et gérer les émissions responsables du réchauffement climatique. Il a été créé en 1998 dans le cadre d’un partenariat entre le World Resources Institute (WRI) et le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (World Business Council for Sustainable Development, WBCSD).
Selon le Protocole des GES, la répartition des émissions se fait par champs d’application :
Le champ d’application 1 (scope 1) représente les émissions directes liées à la consommation de combustibles fossiles.
Le champ d’application 2 (scope 2) représente les émissions indirectes liées à la production d’électricité, de vapeur, de chauffage et de refroidissement achetés et consommés par l’entreprise déclarante.
Le champ d’application 3 (scope 3) comprend toutes les autres émissions indirectes qui se produisent dans la chaîne de valeur d’une entreprise (c’est-à-dire les biens ou services achetés, les voyages d’affaires, les déplacements des employés).
L’empreinte carbone de 2050Aujourd’hui prend en compte les émissions déclarées générées par les activités de l’institution sur une année et est divisée par catégories :
Énergie et eau
Elle prend en compte la quantité d’électricité consommée, produite et achetée par l’institution. L’énergie consommée pour chauffer et/ou refroidir les bâtiments de l’institution et l’eau consommée sont également incluses.
Mobilité
Elle prend en compte les voyages d’affaires et les déplacements domicile-travail (sur la base d’une enquête).
Alimentation
L’impact CO2 de l’alimentation comprend la restauration de l’institution et la consommation individuelle (sur la base d’une enquête) pendant les heures de travail.
Biens achetés
Le périmètre des biens achetés est fixé à une liste de nouveaux équipements de bureau, de nouveaux équipements de mobilité (véhicules) et de matériaux de construction.
Déchets
Le périmètre de l’inventaire des déchets est fixé à la production de déchets provenant des installations et des opérations internes de l’institution.
Il convient de noter que les données collectées par les membres de 2050Today pour chaque empreinte carbone ne sont pas encore totalement standardisées et pourraient ne pas être entièrement complètes. La collecte des données est progressivement harmonisée et améliorée. Par conséquent, les comparaisons directes entre les tCO2 / employé parmi les institutions – que ce soit en général ou par secteur – ne sont pas encore possibles ni pertinentes. Afin de garantir la fiabilité, la précision et la mise à jour régulière de l’évaluation de l’empreinte carbone, 2050Aujourd’hui est conseillé par un comité scientifique international de l’empreinte carbone.
Particularités de la FIPOI
La FIPOI gère également le Centre de international Conférences de Genève (CICG) et le Centre de conférences de Varembé (CCV) dont l’empreinte carbone a été mesurée. Elle s’est élevée à 328 tCO2 pour l’année 2021.
Le périmètre de l’inventaire 2050Aujourd’hui est fixé à l’achat d’électricité du réseau (en kWh) directement par l’institution ou par l’intermédiaire de l’entité qui gère l’installation. Si l’électricité est produite (par des panneaux solaires photovoltaïques par exemple) et consommée sur place, elle est également prise en compte dans l’inventaire. Toutes les émissions provenant de l’électricité du réseau achetée et consommée par l’institution font partie du champ d’application 2. Parmi l’électricité produite et consommée sur place, les émissions provenant des installations de production combinée de chaleur et d’électricité, du pétrole et du gaz naturel font partie du champ d’application 1.
Selon le GHG Protocol, si une institution peut obtenir des données spécifiques à un produit sous la forme de garanties d’origine, de certificats, de contrats ou d’autres instruments contractuels, elle déclarera deux totaux de champ 2 pour l’inventaire global des GES : l’un basé sur le marché et l’autre basé sur l’emplacement. Afin de refléter le plus fidèlement possible la réalité physique des émissions de GES, 2050Aujourd’hui rapporte les émissions basées sur la localisation.
La méthode basée sur la localisation est calculée à l’aide de l’outil d’évaluation Horocarbon UNIGE pour mesurer le facteur d’émission moyen du réseau pour Genève.
Nous avons ensuite catégorisé l’électricité achetée au réseau en fonction de sa source. Pour l’électricité achetée à SIG, elle comprend différents types de produits tels que Electricité Vitale Bleu ou Electricité Vitale Soleil. Il peut également y avoir une part d’électricité provenant du charbon, du pétrole, du solaire ou de l’éolien. Dans cet inventaire, les institutions peuvent remplir le tableau correspondant avec des données basées sur la source de production de l’électricité qu’elles ont achetée.
La méthodologie de l’empreinte carbone de 2050Aujourd’hui ne prend en compte que la méthode basée sur la localisation, ou en d’autres termes les émissions de l’électricité du réseau. Les données spécifiques aux produits peuvent être fournies par le biais du formulaire de saisie des données à des fins d’information et référencées en conséquence, mais elles ne sont pas prises en compte dans les calculs de GES.
Pour cette catégorie, la quantité de la source d’énergie consommée pour chauffer et/ou refroidir le bâtiment de l’institution est incluse (par exemple, litres de mazout, m3 de gaz naturel, kWh d’électricité). Si l’institution bénéficie du système GeniLac, elle peut indiquer la quantité totale d’eau utilisée par le système au cours de l’année.
Si une institution achète des services de chauffage ou de refroidissement auprès d’un chauffage urbain ou d’un produit SIG, cette partie des émissions appartiendrait au champ d’application 2. Si une institution produit du chauffage ou de la climatisation sur site à partir de sources d’énergie telles que le gaz naturel ou le pétrole, cette partie des émissions appartiendrait au champ d’application 1. Nous avons également catégorisé le chauffage et le refroidissement en fonction de leur source, afin que les institutions puissent remplir le tableau correspondant avec des données basées sur la source de production.
Le périmètre de refroidissement comprend également l’utilisation de réfrigérants pour la climatisation. Si les réfrigérants, qui font partie des GES, fuient ou sont libérés directement dans l’atmosphère, cette partie des émissions fait partie du champ d’application 1. Si l’on considère la chaîne de valeur de la production de réfrigérants, elle appartient au champ d’application 3.
Le périmètre de l’inventaire 2050Aujourd’hui est fixé à la consommation d’eau par l’institution. La méthode nécessite la collecte de données sur l’eau en m3 ou en litres. Les émissions liées à la consommation d’eau appartiennent au champ d’application 3.
Le secteur de la mobilité est divisé en deux catégories en fonction de la propriété des véhicules. Les émissions provenant du transport dans des véhicules possédés ou loués par l’institution sont comptabilisées dans le champ d’application 1 (pour la consommation de carburant) ou le champ d’application 2 (pour la consommation d’électricité), tandis que les émissions provenant du transport dans des véhicules non contrôlés par l’institution (par exemple, les voyages d’affaires des employés et les déplacements domicile-travail des employés) font partie des émissions de GES du champ d’application 3. L’institution doit être particulièrement prudente si elle possède des véhicules électriques afin d’éviter un double comptage des émissions de GES (la consommation d’électricité des véhicules électriques pourrait être déjà incluse dans la consommation d’électricité du bâtiment).
Les données sur les trajets domicile-travail des employés sont collectées au moyen d’un questionnaire flash en ligne envoyé directement aux employés des institutions. Les données de cette section font partie des émissions de GES du champ 3, catégorie 7 (déplacements domicile-travail des employés). Ces données anonymes sont traitées directement par 2050Aujourd’hui et seront rapportées dans le calcul de l’empreinte carbone globale des institutions.
Un résumé de la flotte de véhicules est demandé, et la méthode requiert la collecte de données sur les distances parcourues (km) ou sur la consommation de carburant (kWh d’électricité ou litres d’essence, de diesel, de gaz naturel ou de biocarburant) par type de véhicule.
Les données relatives aux déplacements professionnels et aux déplacements domicile-travail des employés sont collectées à des fins de déclaration. Les données de cette section font partie des émissions de GES du champ d’application 3, catégorie 6 (déplacements professionnels). Les données sur la mobilité terrestre, tout comme les données sur les véhicules appartenant à l’institution, sont collectées pour les distances parcourues (km) ou pour la consommation de carburant (kWh d’électricité ou litres d’essence, de diesel, de gaz naturel ou de biocarburant) par type de véhicule. Pour la mobilité aérienne, la méthode exige que l’institution partage des informations sur les distances parcourues (km cumulés) et/ou les émissions de GES associées (tCO2-eq.). La part des vols compensés peut également être insérée dans le formulaire.
Pour les vols, 2050Aujourd’hui utilise les facteurs de Mobitool version 3.0 pour estimer les émissions de GES. Le calcul est basé sur la méthode Atmosfair qui inclut les références et la méthode de l’OACI. Outre les émissions de CO2 pures, il existe également des émissions non CO2 pour les vols, qui sont également enregistrées, calculées et rapportées avec leur impact sur le climat selon la méthode Atmosfair. Cette méthode utilise les dernières connaissances de la science du climat selon le GIEC et la littérature évaluée par les pairs.
Le nombre de nuits d’hôtel des employés dans le cadre d’un voyage d’affaires est inclus dans le périmètre Mobilité. Cette partie des émissions appartient au champ d’application 3.
Ce secteur comprend des indicateurs sur la consommation d’aliments et de boissons offerts par l’institution. Il comprend la nourriture et les boissons servies à la cafétéria de l’institution et/ou lors d’événements internes. Ces indicateurs font également partie des émissions du champ d’application 3, catégorie 1 avec une limite » du berceau à la porte « . La consommation alimentaire individuelle des employés pendant les heures de travail est également mesurée.
Dans ce secteur, 2050Aujourd’hui utilise également la méthode des données moyennes.
Le paramètre de ce secteur est défini par une liste de nouveaux équipements de bureau, de nouveaux équipements de mobilité (véhicules) et de matériaux de construction. Les indicateurs énumérés font partie des émissions de GES du champ d’application 3, catégorie 1 (Biens et services achetés) avec une limite « du berceau à la porte » ou « en amont » (extraction, production et transport des biens achetés ou acquis par l’institution déclarante au cours de l’année).
Pour calculer les émissions des biens et services achetés, 2050Aujourd’hui utilise la méthode des données moyennes, c’est-à-dire qu’elle estime les émissions des biens et services en recueillant des données sur la masse (par exemple, les kilogrammes ou les livres), ou d’autres unités pertinentes de biens ou services achetés, et en les multipliant par les facteurs d’émission secondaires pertinents (par exemple, la moyenne de l’industrie) (par exemple, les émissions moyennes par unité de bien ou de service).
Le périmètre de l’inventaire des déchets 2050Aujourd’hui est fixé à la production de déchets provenant des installations et des opérations internes de l’institution au cours de l’année déclarée. Seul le traitement des déchets dans les installations détenues ou exploitées par des tiers est inclus dans le champ d’application 3. La méthode exige la collecte de données sur les quantités de déchets par type de déchets (par exemple, papier, PET, métal, biodégradable) et par type de traitement et d’élimination (recyclé/réutilisé et non recyclé). L’inventaire des déchets fait partie des émissions du champ d’application 3, catégorie 5 (déchets générés dans le cadre des opérations). Le traitement des déchets générés dans le cadre des opérations est classé dans une catégorie du champ d’application 3 en amont, car les services de gestion des déchets sont achetés par l’institution déclarante.